Une gueule, une dégaine, un charisme au
capital sympathie immédiat.
Une voix grave, délivrant une singularité autant magnétique que
confidente. Qui se glisse dans les oreilles, l’intimité ou le vacarme. Sam Sauvage a aussi la généreuse
chevelure ébouriffée et des idées décoiffantes. Imparable performeur sur scène (il enchaîne une série de
Pop Up du label à Paris, dont 4 déjà complets), la justesse ses intentions d’interprétation, sa
gestuelle dégingandée façon Talking Heads et son naturel confondant emportent déjà la mise. Le jeune
garçon de vingt-quatre ans appartient à cette génération instinctive qui ne réfrène pas leurs
élans.
Abatteur de cloisons, à califourchon entre la chanson, la pop, l’électro et le rock,
cet auteur-compositeur autodidacte ayant grandi à Boulogne-sur-Mer a branché pour la première fois une
guitare à l’adolescence à la suite de la découverte d’un live de Bob Dylan sur YouTube.
S’il
a beaucoup écouté Bashung, Sam Sauvage ne s’est pas laissé encercler par des influences définies pour
construire son vaste alphabet moderne. Chez lui, un sens mélodique fluide et sans complexe, une poésie
brute, sensible et authentique, un sens de l’observation affiné, le goût des autres, et plus
particulièrement pour les marginaux, les noctambules et les rêveurs égarés. C’est cette ouverture vers
l’humain et la société qui transpire dans Les gens qui dansent (j’adore), premier single annonciateur
d’un EP à venir au printemps. Sam Sauvage y fait l’inventaire des différents traits comportementaux et
humains, spoken word impavide et à la nonchalance accrocheuse, swing robotique qui entre en
confrontation avec une guitare western, tendresse empreinte d’une mélancolie sous- jacente. Retenu dans
la prochaine promotion du Chantier des Francofolies de La Rochelle, Sam Sauvage est bel et bien décidé à
donner rendez-vous avec l’avenir.